Un jour, un vieux papy de ma connaissance voulut aller voyage ; pour cela, il s'installa sur une étrange machine très moderne et très complexe qu'il lui fallut dompter comme un jeune cheval sauvage. Il raconte son histoire...

"Après un départ difficile, nous voilà partis, ma nouvelle monture et moi vers de larges horizons non sans de nombreuses ruades de l'animal, refusant souvent d'obéir aux sollicitations de mes rênes. Pour pouvoir obtenir souplesse et obéissance de mon drôle d'équipage, je fis appel au grand Alexandre qui, dressé sur les étriers du célèbre Bucéphale, arriva dans l'instant pour remettre à la raison ma monture récalcitrante, ce qui fut fait. Je repris donc mes pérégrinations, naviguant au plus près entre tous les écueils dressés sur mon chemin, jusqu'au moment où, pris dans une tempête plus violente, je fus drossé sur les rochers entre Carribe et Scylla.

Dans ce lieu inhospitalier, je dus patienter, tant et tant! avant que mon Grand Alexandre arrive à mon secours. Bercé par le chant des sirènes auxquelles je ne succombais pas, mes pensées s'envolaient vers ma belle, tendre et chère Pénélope qui à longueur de journée attendait le retour de son Ulysse voyageur invétéré ; tirant consciencieusement et indéfiniment l'aiguille sur son immense canevas, mais se gardant bien de défaire la nuit ce qu'elle avait tissé pendant le jour.

Enfin! Mon secours arriva ; ce n'était plus le même ; à pieds, chaussé de bottes souples à la Dartagnan, d'une cotte de bure et coiffé d'un petit feutre vert rabattu vers l'avant et retourné à l'arrière, arborant une magnifique plume de paon sur le côté gauche. Ce n'était plus le vainqueur des Perses, mais le célèbre Helvète grand champion pourfendeur de pommes avec pour simple armement un arc et des flèches qui n'étaient pas celles du Parthe. Il venait de décrocher son nouveau titre de gloire en abattant d'une seule flèche le Phénix des Bois...

Après une remise à neuf de mon vaisseau, concurrent d'Apollo, et son nouvel envol, mon Chevalier servant s'en revint dans son Béarn pour y retrouver son comparse le Vert Galant dans l'attente d'un prochain dépannage! Quant à moi je regagnais mes pénates honteux et fourbus, mais heureux de pouvoir retrouver ma Pénélope Chérie, en lui fredonnant l'air célèbre :

'Plus tard, quand tu seras Vieille, Tchi... Tchi...'... "



[HRP] Cette petite histoire raconte un moment de ma vie IRL, essayez de trouver la vraie histoire qui se cache derrière